À l’heure où le Snapdragon 820 s’apprête à envahir le segment
haut de gamme, son prédécesseur, le vénérable Snapdragon 801 continue
d’être choisi par certains constructeurs pour des « coups tactiques »,
comme le Zuk Z1, dont le test sera publié très rapidement. Le quad-core
Krait 400 est en effet bien moins onéreux qu’il y a un an, tout en
offrant des caractéristiques techniques équivalentes à un bon milieu de
gamme actuel. La bonne affaire donc, même si l’évolutivité du chipset
n’est clairement plus son point fort.
Une fiche technique pas si dépassée
Et c’est donc justement le Snapdragon 801 que nous retrouvons dans le OnePlus X, troisième réalisation de la jeune start-up chinoise. Le chipset, elle le connaît bien : il anime son premier « flagship killer », le OnePlus One, qui nous avait clairement séduits durant l’été 2014. Mais, comme nous le verrons, de l’eau est depuis passée sous les ponts. Et le Snapdragon 801 a pris quelques rides... Voici en détail la fiche technique du mobile :
Pour les besoins de ce test, le constructeur nous a prêté la version «
Onyx » du OnePlus X. Notez qu’il n’y a aucune différence technique
entre les différentes déclinaisons du smartphone. Nous y retrouvons donc
systématiquement le quad-core Krait 400 de Qualcomm et l’écran Amoled
Full HD de 5 pouces. Nous y retrouvons aussi le capteur Samsung ISOCELL
de 13 mégapixels à l’arrière. Seuls la couleur générale et le matériau à
l’arrière changent d’une version à une autre.
Un design inspiré dans tous les sens du terme
Et ce sont d’ailleurs les prestations externes que OnePlus a souhaité soigné ici. Et autant être clair : le mobile est clairement beau, même s’il ressemble beaucoup à certains modèles déjà commercialisés. Pêle-mêle, citons l’iPhone 5, le Galaxy S6, le Xperia Z5, le Wiko Highway 4G et même le P8 de Huawei. C’est du très récent Galaxy A5 (2016) que le OnePlus X se rapproche le plus. Comme Apple, Samsung est une source d’inspiration pour de nombreuses marques alternatives et OnePlus n’est pas visiblement pas exclu du lot.
Dans le détail, le smartphone propose une architecture droite avec
deux plaques de verre renforcé 2.5D pour les faces (à l’avant, c’est du
Corning Gorilla 3, et à l’arrière certainement aussi) et un contour en
aluminium pour les tranches. La version présentée ici est Onyx. Avec
Champagne, seule la couleur change. Avec Ceramic, le verre est remplacé
par du zirconium. La vitre à l’arrière n’est alors plus 2.5D, mais les
bords sont biseautés.
À l’avant, la dalle de verre couvre l’ensemble de la surface. L’écran Amoled est surmonté d’une surface tactile où sont logées les touches de navigation d’Android. Celles-ci ne sont ni rétroéclairées, ni identifiées par un marquage. OnePlus a donc poussé la discrétion de cette surface jusqu’à son paroxysme (avec le OnePlus 2, un léger trait attestait leur existence, mais pas leur fonction). Vous serez donc ravis de savoir qu’à gauche se trouve le retour, à droite le multitâche et au centre le retour à l’écran d’accueil. Il est possible d’inverser les deux premières.
À l’arrière, la sobriété est ici aussi maximisée. Les marquages CE
ont été placés sur une étiquette qu’il est possible de décoller (et donc
d’enlever). Le logo du fabricant est positionné bien en vue, quasiment
au centre de la dalle. Le capteur ISOCELL est placé en haut à gauche,
dans le coin façon « iPhone Style », avec son flash LED. Un choix qui
différencie le OnePlus X de ses deux grands frères.
Les tranches sont habillées du contour en aluminium ciselé très agréable et finement travaillé. Les séparations pour les antennes sont placées sur les tranches inférieure et supérieure. L’une d’entre elles est cachée avec le jack 3,5 mm, lequel se trouve en haut, avec le micro secondaire. À l’opposé, un port microUSB (un retour en arrière vis-à-vis du OnePlus One) et deux grilles de haut-parleurs comme sur le OnePlus 2.
Toujours comme ce dernier, le OnePlus X se pare d’un bouton matériel
supplémentaire pour passer simplement du mode normal au mode « nuit »
(appels et notifications prioritaires seulement).Il est situé au même
endroit que le bouton « muet » des iPhone, sur la tranche de gauche, en
haut. Inspiration, inspiration. À l’opposé, nous retrouvons le bouton de
mise en veille, le contrôle du volume et le tiroir pour les SIM. Les
boutons sont métalliques, un choix premium qui n’est pas déplaisant.
Un châssis agréable et un très bel écran
À l’image des Xperia Zx et des Galaxy Ax (2016), la prise en main du OnePlus X est très qualitative et très agréable. Une sensation offerte par les deux plaques de verre, associées à ce contour en aluminium ciselé. Le bouton pour le mode « prioritaire » est travaillé d’une manière différente des autres pour bien l’identifier sans avoir à le regarder. La touche de mise en veille est peut-être un peu basse vis-à-vis du pouce de la main droite. Cependant, la sortie de veille peut s’effectuer par un double tapotement (fonction également présente sur les deux autres mobiles de OnePlus). Cela contrebalance partiellement ce petit défaut.
En revanche, nous sommes un peu déçus que l’esthétisme est prévalu
sur la praticité de la navigation d’Android : les premiers jours, vous
aurez certainement quelques difficultés à vous souvenir la position du
multitâche ou du retour. Notez qu’il est possible de désactiver la
surface tactile pour adopter les touches virtuelles d’Android.
L’écran, quant à lui, est d’une très bonne qualité, notamment grâce à l’intégration d’un rétroéclairage Amoled signé Samsung. Comme sur le Galaxy A5 (2016), nous louons toutes les vertus de cette technologie qui offre des contrastes profonds, des couleurs vibrantes et des angles de vue très ouverts. La luminosité est également un point fort de cette dalle qui est clairement la meilleure jamais proposé dans un OnePlus. Le fait qu’elle soit Amoled et non LTPS est l’une des raisons, l’autre étant la résolution de l’écran : 441 pixels par pouce, contre 400 pour les deux autres modèles. La dalle Gorilla 3 renforce cette bonne impression.
OxygenOS : simple et transparent
Une fois allumé, le OnePlus X propose OxygenOS 2.2.0 sur une base Android 5.1.1 Lollipop. Cette version a été déployée à la fin du mois de janvier et nos tests techniques ont été effectués dessus. Si vous lisez ces lignes vers mi-2017, le téléphone devrait disposer d’une mise à jour vers Marshmallow, toujours assurée par OxygenOS (et en OTA). Pour l’heure, aucune mise à jour vers Android 6.0 n’est encore annoncée pour ce mobile, même s’il semble évident qu’il en bénéficiera.
Contrairement à CyanogenOS avec le OnePlus One, la ROM propriétaire
de OnePlus propose une expérience très proche de Vanilla. La disposition
des menus, la zone de notification et de paramétrage rapide, la gestion
de l’apparence (icône, fonds d’écran, widget, etc.). Quelques options
amusantes ont été ajoutées : le double tap pour la sortie de veille, la
possibilité de masquer la barre Google Search, la personnalisation des
touches tactiles, la gestuelle sur écran éteint (fonction appréciée chez
les Asiatiques), etc.
Deux remarques ergonomiques. D’abord, vous remarquerez sur les captures d’écran que l’interface est majoritairement noire. Puisque l’écran est Amoled, le « mode sombre » est automatiquement activé. Il est possible de changer cela pour passer en mode normal. Ensuite, vous remarquerez qu’un panneau se situe à gauche de l’écran d’accueil. Il s’agit de Shelf, la réponse de OnePlus à HTC Blinkfeed, Google Now Launcher ou encore au nouvel écran de Siri dans iOS 9. Cet écran propose un accès rapide à la météo, aux applications fréquentes et aux contacts préférés.
Côté applications, OnePlus a doté d’OxygenOS de la majorité des
outils de Google (calendrier, Chrome, Messenger, Hangouts, Google+,
Gmail, Search, Drive, Docs, Keep, Maps, Photos, Play, YouTube, etc.). À
cela s’ajoutent les quelques petites retouches du constructeur : le
nouvel appareil photo avec mode manuel (reçu avec la version 2.2.0 de la
ROM), Swiftkey, le clavier glissant partenaire de la marque depuis un
an, Fichiers, un gestionnaire plutôt pratique, ou encore OnePlus Radio
pour écouter les stations FM. OnePlus a également fait quelques
ajustements, comme la suppression de Galerie (remplacé par Fichiers pour
accéder aux photos, vidéos et morceaux de musique).
De très bonnes performances pour le milieu de gamme
Le poids du système d’exploitation semble léger. Et dans les faits, c’est en partie vrai. Sur les 2,63 Go qui sont monopolisés par le système d’exploitation et les applications, environ 1054 Mo le sont par nos applications de tests (AnTuTu, 3DMark, Basemark, Geekbench et Dead Trigger 2). Cependant, si vous regardez l’espace pris par le système sur la mémoire vive (la RAM), vous constaterez qu’Android monopolise 730 Mo. Soit un quart de la RAM disponible. Il en reste bien évidemment assez pour jouer. Mais prenez garde aux applications qui tournent en arrière-plan, comme Facebook.
D’autant que le Snapdragon 801 intégré au OnePlus X n’est pas
forcément le plus à l’aise de nos jours, pour trois raisons. D’abord
parce que ce quad-core est compatible 32-bit et la RAM est au format
DDR3. Ce qui tend à réduire les performances de la plate-forme. Ensuite,
parce que les coeurs Krait 400 sont cadencés à 2,3 GHz, soit la
fréquence la plus basse pour un Snapdragon 801 (celui du OnePlus One
tournait à 2,5 GHz, soit 10 % de plus). Enfin, parce qu’OxygenOS
n’inclut pas d’option pour surcadencer le chipset (option présente dans
CyanogenOS).
Malgré tout, le OnePlus X est un mobile fluide qui répond efficacement aux sollicitations. Les scores sur les benchmarks montrent d’ailleurs que le Snapdragon 801 ne résiste pas trop mal aux assauts du temps et de l’évolution des OS. Sur AnTuTu, il parvient au score de 45127 points. Sur Basemark OS II, il obtient 1207 points. Sur Geekbench, ses scores sont très étonnants : 921 points en mono-core et 918 points en multi-core. C’est la première fois que nous voyons un score multi-core plus faible qu’en mono-core. Nous attribuons cela à la plate-forme 32-bit. Sur 3DMark, le mobile atteint 17464 points, un excellent score pour du milieu de gamme. Sans surprise, l’Adreno 330 est largement meilleur face aux ARM Mali-T7xx, et même face à l’Adreno 405. Il irait presque tenir tête à l’Adreno 418 du Snapdragon 808...
Nous avons immédiatement comparé ces scores aux principaux
adversaires de ce mobile, notamment le Galaxy A5 (2016) et le HTC One
A9. Et le fait est que le OnePlus X et son antique chipset les dominent
partout (sauf en multi-core sur Geekbench). Nous remarquons cependant
avec AnTuTu que la gestion de la 3D est moins bonne. Elle est
contrebalancée par un excellent score sur l’interface, preuve
qu’OxygenOS est plutôt léger, malgré tout. Cette impression se confirme
avec Basemark OS II où le OnePlus X marque la différence sur la gestion
des graphismes, mais aussi sur le système.
Meilleur que les concurrents en multimédia
Ces bonnes performances se reflètent en jeu vidéo. Dead Trigger 2, que nous avons largement testé sur Snapdragon 801, tourne ici très bien, même si le jeu a largement été amélioré et étoffé ces deux dernières années. Quelques petits ralentissements sont à prévoir durant les phases de chargement (à l’arrivée sur la carte mondiale notamment). Des ralentissements qui n’existaient pas auparavant. Notez que le jeu se positionne d’emblée sur les graphismes intermédiaires. Le passage à la meilleure qualité ne dégrade pas l’expérience.
Côté vidéo, pas d’heureuses surprises : comme sur le OnePlus 2,
également sous OxygenOS, ce mobile s’appuie sur le vidéo par défaut
d’Android. Autant dire que ce dernier ne sert à rien, puisqu’il ne lit
que très peu de formats différents, qu’il ne décode pas tous les types
de piste audio et que la gestion des sous-titres lui est totalement
inconnue. C’est dommage, car, pour rappel, le OnePlus X dispose du
meilleur écran du catalogue de la start-up. Et les haut-parleurs offrent
un son plutôt puissant, comme sur le second « flagship killer ».
Un appareil photo fonctionnel
Passons à la photo. Nous avions été très agréablement surpris par la qualité des clichés offerts par le OnePlus 2, notamment vis-à-vis de son prédécesseur. Beaucoup plus de contraste et de luminosité, mais toujours un petit souci sur l’équilibre de la prise de vue, avec quelques endroits plongés dans le noir. Avec le OnePlus X, changement de capteur : de l’IMX214 de Sony, nous passons à un Isocell de Samsung, toujours en 13 mégapixels. Et le résultat est très différent. Beaucoup moins de contraste, mais beaucoup plus d’homogénéité dans la prise de vue. Les clichés sont détaillés, lumineux et nets. Et ça, c’est une bonne nouvelle. La moins bonne, c’est que cela manque un peu d’éclat. Cependant les photos sont largement exploitables.
D’autant que les photographes amateurs pourront essayer le nouveau
mode manuel de l’application photo. Ce dernier propose l’accès à la
longueur focale, à l’ouverture de l’objectif, la balance des blancs et à
la sensibilité ISO. Cela s’ajoute au contrôle manuel (même en
automatique) de la luminosité. Ergonomiquement, cette application
ressemble beaucoup à celle d’Android « stock » et offre tout ce que vous
connaissez avec les modèles précédents de la marque : mode vidéo,
panorama, ralenti et accéléré (120 images par seconde en 720p).
Une excellente proposition à moins de 300 euros
Au final, nous sommes ravis d’avoir eu l’opportunité de tester le OnePlus X. Pour deux raisons. D’abord, nous sommes maintenant persuadés que le Galaxy A5 (2016) est l’un des meilleurs mobiles à moins de 400 euros. Pour des prestations esthétiques identiques, la proposition de Samsung inclut des services à valeur ajoutée considérables : NFC, Samsung Pay, lecteur d’empreinte, stabilisateur optique. Le tout pour un prix supérieur, certes, mais la différence se justifie amplement. Un argument qui ne vaut que pour le Galaxy A5 (2016) et pour aucun autre téléphone, même en haut de gamme...
La seconde raison est le retour d’une certaine cohérence chez OnePlus. Après un second mobile présenté comme le meilleur de l’année 2016 (alors qu’il était loin d’être au top face aux modèles de 2015), le OnePlus X atteint son objectif : offrir un design premium avec une plate-forme qui tient la route à un prix défiant toute concurrence. Et ça marche : en version Onyx, le mobile coûte 269 euros, et s’avère techniquement bien meilleur que tous les autres téléphones milieu de gamme actuels, sans exception. Et à l’heure où le OnePlus X est en vente libre de façon permanente, nous pensons qu’il serait vraiment dommage de passer à côté d’un tel produit. Si aujourd’hui, vous hésitez entre le OnePlus X, le Galaxy A3 (2016) ou le One A9, arrêtez de vous poser des questions : le OnePlus X est celui qu’il vous faut.
Une fiche technique pas si dépassée
Et c’est donc justement le Snapdragon 801 que nous retrouvons dans le OnePlus X, troisième réalisation de la jeune start-up chinoise. Le chipset, elle le connaît bien : il anime son premier « flagship killer », le OnePlus One, qui nous avait clairement séduits durant l’été 2014. Mais, comme nous le verrons, de l’eau est depuis passée sous les ponts. Et le Snapdragon 801 a pris quelques rides... Voici en détail la fiche technique du mobile :
- dimensions : 140 x 69 x 6,9 mm
- poids : 138 grammes
- rapport écran / taille : 71,3 %
- écran 2.5D Amoled 1080p de 5 pouces (résolution de 441 pixels par pouce) protégé par du verre Gorilla 3 de Corning
- châssis premium avec verre renforcé ou zirconium à l’arrière et contour en aluminium
- chipset Qualcomm Snapdragon 801 composé de quatre coeurs Krait 400 cadencés à 2,3 GHz
- GPU Qualcomm Adreno 330
- 3 Go de mémoire vive
- 16 Go de stockage interne (extensibles par microSDXC)
- batterie de 2525 mAh (non amovible)
- compatible LTE catégorie 4, WiFi n, Bluetooth 4.0, GPS, radio FM
- Dual SIM (nano SIM)
- capteur photo Samsung Isocell 13 mégapixels avec flash LED, autofocus à détection de phase et objectif ouvrant à f/2.2. Compatibilité 1080p en vidéo et ralenti jusqu’en 720p
- webcam 8 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.4
- OxygenOS 2.2.0 sur une base Android 5.1.1 Lollipop
Un design inspiré dans tous les sens du terme
Et ce sont d’ailleurs les prestations externes que OnePlus a souhaité soigné ici. Et autant être clair : le mobile est clairement beau, même s’il ressemble beaucoup à certains modèles déjà commercialisés. Pêle-mêle, citons l’iPhone 5, le Galaxy S6, le Xperia Z5, le Wiko Highway 4G et même le P8 de Huawei. C’est du très récent Galaxy A5 (2016) que le OnePlus X se rapproche le plus. Comme Apple, Samsung est une source d’inspiration pour de nombreuses marques alternatives et OnePlus n’est pas visiblement pas exclu du lot.
À l’avant, la dalle de verre couvre l’ensemble de la surface. L’écran Amoled est surmonté d’une surface tactile où sont logées les touches de navigation d’Android. Celles-ci ne sont ni rétroéclairées, ni identifiées par un marquage. OnePlus a donc poussé la discrétion de cette surface jusqu’à son paroxysme (avec le OnePlus 2, un léger trait attestait leur existence, mais pas leur fonction). Vous serez donc ravis de savoir qu’à gauche se trouve le retour, à droite le multitâche et au centre le retour à l’écran d’accueil. Il est possible d’inverser les deux premières.
Les tranches sont habillées du contour en aluminium ciselé très agréable et finement travaillé. Les séparations pour les antennes sont placées sur les tranches inférieure et supérieure. L’une d’entre elles est cachée avec le jack 3,5 mm, lequel se trouve en haut, avec le micro secondaire. À l’opposé, un port microUSB (un retour en arrière vis-à-vis du OnePlus One) et deux grilles de haut-parleurs comme sur le OnePlus 2.
Un châssis agréable et un très bel écran
À l’image des Xperia Zx et des Galaxy Ax (2016), la prise en main du OnePlus X est très qualitative et très agréable. Une sensation offerte par les deux plaques de verre, associées à ce contour en aluminium ciselé. Le bouton pour le mode « prioritaire » est travaillé d’une manière différente des autres pour bien l’identifier sans avoir à le regarder. La touche de mise en veille est peut-être un peu basse vis-à-vis du pouce de la main droite. Cependant, la sortie de veille peut s’effectuer par un double tapotement (fonction également présente sur les deux autres mobiles de OnePlus). Cela contrebalance partiellement ce petit défaut.
L’écran, quant à lui, est d’une très bonne qualité, notamment grâce à l’intégration d’un rétroéclairage Amoled signé Samsung. Comme sur le Galaxy A5 (2016), nous louons toutes les vertus de cette technologie qui offre des contrastes profonds, des couleurs vibrantes et des angles de vue très ouverts. La luminosité est également un point fort de cette dalle qui est clairement la meilleure jamais proposé dans un OnePlus. Le fait qu’elle soit Amoled et non LTPS est l’une des raisons, l’autre étant la résolution de l’écran : 441 pixels par pouce, contre 400 pour les deux autres modèles. La dalle Gorilla 3 renforce cette bonne impression.
Une fois allumé, le OnePlus X propose OxygenOS 2.2.0 sur une base Android 5.1.1 Lollipop. Cette version a été déployée à la fin du mois de janvier et nos tests techniques ont été effectués dessus. Si vous lisez ces lignes vers mi-2017, le téléphone devrait disposer d’une mise à jour vers Marshmallow, toujours assurée par OxygenOS (et en OTA). Pour l’heure, aucune mise à jour vers Android 6.0 n’est encore annoncée pour ce mobile, même s’il semble évident qu’il en bénéficiera.
Deux remarques ergonomiques. D’abord, vous remarquerez sur les captures d’écran que l’interface est majoritairement noire. Puisque l’écran est Amoled, le « mode sombre » est automatiquement activé. Il est possible de changer cela pour passer en mode normal. Ensuite, vous remarquerez qu’un panneau se situe à gauche de l’écran d’accueil. Il s’agit de Shelf, la réponse de OnePlus à HTC Blinkfeed, Google Now Launcher ou encore au nouvel écran de Siri dans iOS 9. Cet écran propose un accès rapide à la météo, aux applications fréquentes et aux contacts préférés.
De très bonnes performances pour le milieu de gamme
Le poids du système d’exploitation semble léger. Et dans les faits, c’est en partie vrai. Sur les 2,63 Go qui sont monopolisés par le système d’exploitation et les applications, environ 1054 Mo le sont par nos applications de tests (AnTuTu, 3DMark, Basemark, Geekbench et Dead Trigger 2). Cependant, si vous regardez l’espace pris par le système sur la mémoire vive (la RAM), vous constaterez qu’Android monopolise 730 Mo. Soit un quart de la RAM disponible. Il en reste bien évidemment assez pour jouer. Mais prenez garde aux applications qui tournent en arrière-plan, comme Facebook.
Malgré tout, le OnePlus X est un mobile fluide qui répond efficacement aux sollicitations. Les scores sur les benchmarks montrent d’ailleurs que le Snapdragon 801 ne résiste pas trop mal aux assauts du temps et de l’évolution des OS. Sur AnTuTu, il parvient au score de 45127 points. Sur Basemark OS II, il obtient 1207 points. Sur Geekbench, ses scores sont très étonnants : 921 points en mono-core et 918 points en multi-core. C’est la première fois que nous voyons un score multi-core plus faible qu’en mono-core. Nous attribuons cela à la plate-forme 32-bit. Sur 3DMark, le mobile atteint 17464 points, un excellent score pour du milieu de gamme. Sans surprise, l’Adreno 330 est largement meilleur face aux ARM Mali-T7xx, et même face à l’Adreno 405. Il irait presque tenir tête à l’Adreno 418 du Snapdragon 808...
Meilleur que les concurrents en multimédia
Ces bonnes performances se reflètent en jeu vidéo. Dead Trigger 2, que nous avons largement testé sur Snapdragon 801, tourne ici très bien, même si le jeu a largement été amélioré et étoffé ces deux dernières années. Quelques petits ralentissements sont à prévoir durant les phases de chargement (à l’arrivée sur la carte mondiale notamment). Des ralentissements qui n’existaient pas auparavant. Notez que le jeu se positionne d’emblée sur les graphismes intermédiaires. Le passage à la meilleure qualité ne dégrade pas l’expérience.
Passons à la photo. Nous avions été très agréablement surpris par la qualité des clichés offerts par le OnePlus 2, notamment vis-à-vis de son prédécesseur. Beaucoup plus de contraste et de luminosité, mais toujours un petit souci sur l’équilibre de la prise de vue, avec quelques endroits plongés dans le noir. Avec le OnePlus X, changement de capteur : de l’IMX214 de Sony, nous passons à un Isocell de Samsung, toujours en 13 mégapixels. Et le résultat est très différent. Beaucoup moins de contraste, mais beaucoup plus d’homogénéité dans la prise de vue. Les clichés sont détaillés, lumineux et nets. Et ça, c’est une bonne nouvelle. La moins bonne, c’est que cela manque un peu d’éclat. Cependant les photos sont largement exploitables.
Au final, nous sommes ravis d’avoir eu l’opportunité de tester le OnePlus X. Pour deux raisons. D’abord, nous sommes maintenant persuadés que le Galaxy A5 (2016) est l’un des meilleurs mobiles à moins de 400 euros. Pour des prestations esthétiques identiques, la proposition de Samsung inclut des services à valeur ajoutée considérables : NFC, Samsung Pay, lecteur d’empreinte, stabilisateur optique. Le tout pour un prix supérieur, certes, mais la différence se justifie amplement. Un argument qui ne vaut que pour le Galaxy A5 (2016) et pour aucun autre téléphone, même en haut de gamme...
La seconde raison est le retour d’une certaine cohérence chez OnePlus. Après un second mobile présenté comme le meilleur de l’année 2016 (alors qu’il était loin d’être au top face aux modèles de 2015), le OnePlus X atteint son objectif : offrir un design premium avec une plate-forme qui tient la route à un prix défiant toute concurrence. Et ça marche : en version Onyx, le mobile coûte 269 euros, et s’avère techniquement bien meilleur que tous les autres téléphones milieu de gamme actuels, sans exception. Et à l’heure où le OnePlus X est en vente libre de façon permanente, nous pensons qu’il serait vraiment dommage de passer à côté d’un tel produit. Si aujourd’hui, vous hésitez entre le OnePlus X, le Galaxy A3 (2016) ou le One A9, arrêtez de vous poser des questions : le OnePlus X est celui qu’il vous faut.
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