Le Xperia M5, officialisé en août dernier, a eu toutes les difficultés du monde à apparaître dans les étals français. C’est ce que nous imaginons tant il aura fallu du temps pour passer d’un continent à un autre : plus de 6 mois. À titre de comparaison, les Xperia Z3+ et Z5 n’ont mis que quelques semaines à être commercialisés à l’intérieur de nos frontières. Il y a comme qui dirait un peu de favoritisme sur le haut de gamme. Et c’est bien dommage, car le Xperia M5 est un digne successeur du M4 Aqua.
Une fiche technique premium
Comme son prédécesseur, il marie habilement l’ancien et le nouveau : si le M4 Aqua était presque un Xperia Z, le M5 combine les dimensions du Xperia Z1 et le design du Xperia Z3+. Car, comme le Xperia C5, testé dans nos colonnes en octobre dernier, le Xperia M5 ne reprend pas les codes des derniers flagships de la marque japonaise. Cependant, avant d’évoquer tous ces points, abordons d’abord la fiche technique :
Le design du Xperia Z5 pas tout à fait respecté
Commençons tout d’abord par l’aspect extérieur du smartphone. Comme nous vous l’indiquions en préambule, le Xperia M5 reprend les codes ergonomiques du Xperia Z3+ et non du Xperia Z5. Comprenez que les tranches métalliques droites et épaisses disparaissent pour laisser leurs places aux bordures arrondies que nous avons tant appréciées avec les Xperia Z3 et Z3+. Nous retrouvons également le bouton rond emblématique du design Omnibalance historique, lequel a disparu avec le Z5 et ses déclinaisons. Ce qui sous-entend que le lecteur d’empreinte digitale n’est donc pas à l’ordre du jour.
Le Xperia M5 est cependant plus petit que le Z3 et le Z3+ : son écran mesure 5 pouces (et non 5,2 pouces), ce qui le rapproche donc du Xperia Z1, comme si ce dernier revenait des limbes de l’oubli dans une forme plus élégante et plus moderne : un même écran, mais une épaisseur moindre (1 mm environ) et près de 30 grammes de moins sur la balance. Une cure d’amincissement qui a une autre conséquence : le ratio entre l’écran et la taille du mobile gagne quelques points pour atteindre les 66 %. Sur le marché des smartphones, ce n’est pas le meilleur ratio, loin de là, même chez Sony. Mais il montre une amélioration sur le segment 5 pouces.
Quelques cache-misères
Les bords autour de l’écran sont donc plus fins que la moyenne (mais pas autant que sur le Xperia C5 Ultra), notamment en haut et en bas de l’écran, et ce malgré la présence d’un énorme objectif photo pour la webcam, le même que celui du C5 Ultra. Il n’est cependant pas ici accompagné d’un flash : le M5 n’est pas un selfie-phone... Vous remarquerez les deux encoches cachées dans l’épaisseur entre la dalle de verre et le contour du mobile, emplacement où sont logiquement intégrés les haut-parleurs frontaux de la gamme Xperia récente (Z5, Z5 Compact, Z5 Ultra, Z3+ ou C5 Ultra par exemple).
Ceci est un placebo : le vrai haut-parleur (mono) est positionné sur la tranche inférieure, à côté du port microUSB. Les deux encoches accueillent ici le micro principal et l’écouteur téléphonique. À l’arrière, rien de bien surprenant : nous sommes face à un Xperia Mx dont l’objectif est de reprendre les codes d’un ancien haut de gamme (Z3+). Du verre protège la face arrière et, derrière cette dalle, se trouve un matériau plutôt élégant. En haut à droite a été placé le capteur 21,5 mégapixels avec son objectif G.
Même chose sur les tranches : les codes sont repris du Z3+ où tous les boutons matériels (allumage, volume, déclencheur photo) sont concentrés sur la tranche de droite. À l’opposé se trouve une trappe étanche avec le lecteur de carte SIM et le port microSD. Le jack 3,5 mm se trouve sur la tranche supérieure. Dernière petite remarque : contrairement à ce que cela pourrait laisser entendre, les tranches ne sont pas entièrement en métal, mais principalement en polycarbonate. Seuls les coins sont couverts de métal, certainement pour assurer une meilleure protection.
Très agréable à manipuler
Ergonomiquement, le Xperia M5 est superbement réalisé. Aucune fausse note dans ce châssis que nous avons appris à apprécier avec le temps. Nous étions d’ailleurs déçus de l’orientation prise par Sony avec le Xperia Z5, car nous estimons le design du Xperia Z3+ comme le plus réussi (même si les bordures autour de l’écran sont certainement encore optimisables). Dans ce M5, il existe encore quelques caches misère (les tranches et le haut-parleur). Mais dans l’ensemble, la prise en main reste identique. C’est-à-dire très bonne. D’autant que la légèreté du produit a un effet positif.
L’écran, ici IPS LCD Full HD, est généralement un atout des téléphones de Sony. Et c’est le cas ici, plus encore qu’avec le Xperia M4 Aqua qui n’était que 720p (pour une taille identique). L’image, optimisée Bravia Engine 2, offre une très bonne luminosité et une bonne colorimétrie (même si cette dernière est parfois un peu ternie par le rétro éclairage puissant). Les angles de vision sont larges et les contrastes profonds, même si la technologie Amoled fait mieux dans ces deux domaines. La dalle qui protège l’écran contre les rayures ne semble pas être produite à partir du Gorilla Glass. Mais la surface tactile reste parfaitement réactive.
Xperia UI : une interface à nettoyer
Une fois allumé, le Xperia M5 présente une interface Xperia UI similaire à celle que nous connaissons. Cette version, basée sur Android 5.1 Lollipop, offre les mêmes caractéristiques que celles du Xperia C5 Ultra. Comprenez que la navigation dans le système est similaire à Android « stock », mais que certaines parties ont été habillées différemment, comme l’écran d’accueil, le gestionnaire de thème, le multitâche, le menu application, le clavier système et les paramètres généraux. L’interface, même allégée de quelques raccourcis et widgets préinstallés, reste encombrée de nombreux logiciels présents dès le lancement.
Cela comprend les applications de Sony (Playstation, What’s New, Track ID, Dessin, Smart Connect, Xperia Lounge, Xperia Care, Movie Creator, PlayStation Video, Playstation Network, News Suite, etc.), celles de Google (Maps, Chrome, YouTube, Vocal Search, Gmail, Hangouts, Google Plus), celles des partenaires commerciaux (Spotify, AVG, Facebook, Twitter, Office Suite, Swiftkey, Kobo, Gameloft, LinkedIn, File Commander), sans oublier les applications système modifiées par Sony (Album, Musique, Video, Appareil Photo). Et cela provoque évidemment beaucoup de doublons.
Beaucoup d'applications son supprimables pour gagner de la placeHeureusement, une grande partie d’entre eux peuvent être désinstallés. Parmi elles, des applications de Sony (Playstation App, PSN, Track ID, News Suite), les partenaires commerciaux (Gameloft, Kobo, AVG, Facebook, etc.), des logiciels Google (la suite Google Docs, Google Messenger, mais pas Hangouts, Keep, Google Plus), ainsi que quelques outils système d’Android « stock ». Et c’est ce dernier détail qui est étonnant : nous nous sommes débarrassés d’Horloge, d’Agenda et même du Clavier Google standard. Dans chacun des cas, une alternative de Sony existe dans le système. Notez que les applications impossibles à supprimer peuvent toujours être désactivées.
Calendrier, Horloge et clavier de SonyNous souhaitons d’ailleurs profiter de l’occasion pour faire un zoom sur News Suite. Il s’agit de la nouvelle identité de Socialife. Auparavant, cette application sociale ne servait pas à grand-chose. Sony l’a repositionné pour en faire un lecteur d’actualité, avec un gestionnaire de flux RSS. L’ensemble est très cohérent. S’il dispose d’un système de notification, il ne lui manque plus qu’un widget associé, ou mieux, un écran comme Blinkfeed de HTC. Peut-être cela arrivera-t-il avec la prochaine version de Xperia UI.
Une plate-forme efficace, mais pas performante
Le système Android, avec l’interface Xperia UI, pèse sur le système 5 Go, comme dans le Xperia C5 Ultra. Il n’y a donc que peu de changements au niveau du système d’exploitation chez Sony. Et nous attendons bien évidemment les résultats des travaux effectués l’année dernière par la filiale scandinave de Sony Mobile autour d’une nouvelle interface plus pure et plus propre. Car nous espérons que cela offrira des gains de performances significatifs à l’ensemble. Non pas que le Xperia M5 souffre de ralentissements, mais le Helio X10 ne vieillira certainement pas aussi bien que le Snapdragon 810, un adversaire qui est loin d’être illégitime compte tenu des prix actuels des téléphones qui en sont équipés, d’autant que Sony parvient souvent à obtenir de meilleurs scores que ses concurrents avec un même chipset.
Il est donc grand temps de jeter un oeil sur les benchmarks pour savoir de quoi il en retourne. Le smartphone atteint 56001 points sur AnTuTu v6, 1164 points sur Basemark OS II, 880 points sur Geekbench 3 en mono-core et 3372 points en multi-core, ainsi que 13786 points sur 3DMark IceStorm Unlimited. Notez que les tests Slingshot sur 3DMark ont lamentablement planté, ce qui n’est évidemment pas bon signe. Comparons ces résultats avec le Xperia C5 Ultra (MT6752), le Xperia Z3+ (Snapdragon 810), au OnePlus X (Snapdragon 801) et le Meizu MX5 (Helio X10).
Face au MX5, le M5 fait légèrement moins bien alors que la plate-forme est strictement identique. Un mauvais point. Face au Xperia C5, il est évidemment bien meilleur, notamment au niveau des performances graphiques. L’effet PowerVR bat son plein. Face au Z3+, le smartphone est évidemment légèrement en retrait. Face au OnePlus X, c’est une fois encore le Snapdragon 801 qui prévaut, sauf sur AnTuTu, la faute au 3e Go de RAM, certainement, mais aussi à l’antériorité de la plate-forme.
Côté autonomie, nous avons constaté que le smartphone tient plus d’une journée avec une charge quand il est utilisé de façon normale. D’autant que le mode Stamina est capable de vous offrir quelques heures supplémentaires. Attention cependant, ce mode déconnecte rapidement les connexions réseau. Nous avons même éprouvé des difficultés à nous connecter à un point d’accès quand il est activé. Un petit bug peut-être...
Meilleure que la moyenne en multimédia
Abordons maintenant les usages multimédias avec ce smartphone. En commençant par la lecture de vidéo. Comme toujours, Sony offre aux Xperia un lecteur vidéo plus performant que le lecteur stock d’Android. Offrant un éventail fonctionnel plus grand, il n’est malheureusement pas compatible avec certains formats de sous-titres, ni même avec certains formats audio. Il est en revanche capable de lire des vidéos que le lecteur stock n’est pas capable de décoder. Une demi-bonne nouvelle donc. Cependant, avec un bon lecteur tiers, vous profiterez pleinement du bel écran Full HD de 5 pouces du M5. Et il est vraiment bien.
Continuons avec Dead Trigger 2. Notre jeu étalon fonctionne également très bien avec le Xperia M5, comme il le ferait avec un modèle haut de gamme sous Snapdragon 801. Nous avons été déçus de constater que le jeu se positionne automatiquement sur la qualité graphique la moins bonne. Cependant, forcer positionner la qualité sur le niveau le plus élevé n’a pas d’incidence particulière. Vous constaterez que la position du haut-parleur n’est pas forcément la plus optimale pour jouer (quand vous tenez le mobile en mode paysage), car il se trouve régulièrement sous un doigt. Privilégiez le mode horizontal vers la droite (logo Sony à côté de la main droite) et non vers la gauche (quand le jeu le permet).
Un bon appareil photo pour du milieu de gamme
Terminons par la photographie. Le Xperia M5 dispose théoriquement d’une configuration à mi-chemin entre la famille Z5 (IMX300) et les haut de gamme Sony précédents (Z1, Z2, Z3, Z3+ dotés des IMX220 et IMX220S). Le capteur 21 mégapixels est associé, comme toujours au coprocesseur d’image Bionz et à une lentille G ouvrant ici à f/2.2. Le résultat est étonnant. Non pas qu’il est époustouflant de justesse, même si la qualité d’image est au rendez-vous (pas de flou, de belles couleurs, notamment dans ciel, beaucoup de détails), mais la luminosité de l’image n’est pas totalement équilibrée, ce qui se caractérise par quelques zones d’ombres où les détails bavent légèrement (nous attribuons cela au mode « intelligent » qui active le contre-jour assez facilement).
Nous chipotons, bien sûr, mais nous avons pris le parti d’être exigeants avec Sony quand il s’agit de photographie. D’autant que l’application photo de la firme japonaise est l’une des meilleures du marché (sinon la meilleure) avec son mode manuel et son enrichissement par des modules complémentaires à télécharger sur l’App Store. Une remarque d’ailleurs sur cette application : la qualité des clichés est préréglée sur 16 mégapixels. Si vous vous sentez l’âme d’un artiste, n’hésitez pas à passer à 21 mégapixels via le menu de paramétrage du mode manuel.
La réincarnation du Xperia Z1 ?
En conclusion, le Xperia M5 est une proposition milieu de gamme qui se veut premium et qui parvient à l’être sur certains détails : l’écran, l’appareil photo, la webcam 13 mégapixels (presque aussi bonne que celle du C5 Ultra), le châssis étanche, les applications multimédias, le design et la construction globale. Voilà autant de bonnes raisons d’apprécier le Xperia M5. La plate-forme basée sur un Helio X10 n’est pas la meilleure, loin de là, mais elle offre assez de puissance pour contenter tous les amateurs de multimédia, les cinéphiles comme les gamers. En cela, le Xperia M5 est pour le Xperia Z1 ce que le Xperia M4 Aqua était pour le Z : une réincarnation.
Mais entre la sortie du Z1 et aujourd’hui, il s’est passé deux ans et demi. Et les standards d’hier ne sont pas ceux de demain. Car la concurrence chinoise est passée par là et les prix se sont effondrés. Le Xperia M5 est commercialisé hors subvention 399 euros. Il est vendu 50 euros plus cher que le Meizu MX5 et le OnePlus 2 (qui vient de baisser de prix). Le premier vaut largement le M5, tandis que le second le surclasse techniquement (à vous de voir qui du NFC ou du lecteur d’empreinte est le plus important). Et il est vendu au même prix que le... Xperia Z3+, grâce à une promotion encore active à l’heure où nous écrivons ces lignes. Face à ce dilemme, même si le M5 ne démérite pas, nous lui préférons le Z3+.
Une fiche technique premium
Comme son prédécesseur, il marie habilement l’ancien et le nouveau : si le M4 Aqua était presque un Xperia Z, le M5 combine les dimensions du Xperia Z1 et le design du Xperia Z3+. Car, comme le Xperia C5, testé dans nos colonnes en octobre dernier, le Xperia M5 ne reprend pas les codes des derniers flagships de la marque japonaise. Cependant, avant d’évoquer tous ces points, abordons d’abord la fiche technique :
- dimensions : 145 x 72 x 7,6 mm
- poids : 142 grammes
- ratio écran / taille : 66 %
- châssis étanche certifié IP68
- écran 1080p de 5 pouces (résolution de 442 pixels par pouce) optimisé Bravia Engine 2 et protégé par un verre antirayure
- chipset MT6795 Helio X10 de MediaTek avec huit coeurs Cortex-A53 cadencés à 2 GHz.
- GPU PowerVR G6200 d’Imagination Technologies
- 3 Go de mémoire vive
- 16 Go de stockage interne (extensibles par microSDXC)
- batterie de 2600 mAh (non amovible)
- compatible LTE catégorie 4, WiFi n, Bluetooth 4.1, GPS (Glonass), NFC, DLNA, radio FM
- Dual SIM en option
- chipset audio ClearAudio+
- capteur photo Exmor RS IMX230 de 21,5 mégapixels avec flash LED, autofocus hybride, objectif ouvrant à f/2.2, compatible Ultra HD en vidéo
- webcam Exmor RS 13 mégapixels avec flash LED, objectif grand-angle ouvrant à f/2.0, autofocus, compatible Full HD en vidéo
- Android 5.1 avec interface Xperia UI
Le design du Xperia Z5 pas tout à fait respecté
Commençons tout d’abord par l’aspect extérieur du smartphone. Comme nous vous l’indiquions en préambule, le Xperia M5 reprend les codes ergonomiques du Xperia Z3+ et non du Xperia Z5. Comprenez que les tranches métalliques droites et épaisses disparaissent pour laisser leurs places aux bordures arrondies que nous avons tant appréciées avec les Xperia Z3 et Z3+. Nous retrouvons également le bouton rond emblématique du design Omnibalance historique, lequel a disparu avec le Z5 et ses déclinaisons. Ce qui sous-entend que le lecteur d’empreinte digitale n’est donc pas à l’ordre du jour.
Le Xperia M5 est cependant plus petit que le Z3 et le Z3+ : son écran mesure 5 pouces (et non 5,2 pouces), ce qui le rapproche donc du Xperia Z1, comme si ce dernier revenait des limbes de l’oubli dans une forme plus élégante et plus moderne : un même écran, mais une épaisseur moindre (1 mm environ) et près de 30 grammes de moins sur la balance. Une cure d’amincissement qui a une autre conséquence : le ratio entre l’écran et la taille du mobile gagne quelques points pour atteindre les 66 %. Sur le marché des smartphones, ce n’est pas le meilleur ratio, loin de là, même chez Sony. Mais il montre une amélioration sur le segment 5 pouces.
Quelques cache-misères
Les bords autour de l’écran sont donc plus fins que la moyenne (mais pas autant que sur le Xperia C5 Ultra), notamment en haut et en bas de l’écran, et ce malgré la présence d’un énorme objectif photo pour la webcam, le même que celui du C5 Ultra. Il n’est cependant pas ici accompagné d’un flash : le M5 n’est pas un selfie-phone... Vous remarquerez les deux encoches cachées dans l’épaisseur entre la dalle de verre et le contour du mobile, emplacement où sont logiquement intégrés les haut-parleurs frontaux de la gamme Xperia récente (Z5, Z5 Compact, Z5 Ultra, Z3+ ou C5 Ultra par exemple).
Ceci est un placebo : le vrai haut-parleur (mono) est positionné sur la tranche inférieure, à côté du port microUSB. Les deux encoches accueillent ici le micro principal et l’écouteur téléphonique. À l’arrière, rien de bien surprenant : nous sommes face à un Xperia Mx dont l’objectif est de reprendre les codes d’un ancien haut de gamme (Z3+). Du verre protège la face arrière et, derrière cette dalle, se trouve un matériau plutôt élégant. En haut à droite a été placé le capteur 21,5 mégapixels avec son objectif G.
Même chose sur les tranches : les codes sont repris du Z3+ où tous les boutons matériels (allumage, volume, déclencheur photo) sont concentrés sur la tranche de droite. À l’opposé se trouve une trappe étanche avec le lecteur de carte SIM et le port microSD. Le jack 3,5 mm se trouve sur la tranche supérieure. Dernière petite remarque : contrairement à ce que cela pourrait laisser entendre, les tranches ne sont pas entièrement en métal, mais principalement en polycarbonate. Seuls les coins sont couverts de métal, certainement pour assurer une meilleure protection.
Très agréable à manipuler
Ergonomiquement, le Xperia M5 est superbement réalisé. Aucune fausse note dans ce châssis que nous avons appris à apprécier avec le temps. Nous étions d’ailleurs déçus de l’orientation prise par Sony avec le Xperia Z5, car nous estimons le design du Xperia Z3+ comme le plus réussi (même si les bordures autour de l’écran sont certainement encore optimisables). Dans ce M5, il existe encore quelques caches misère (les tranches et le haut-parleur). Mais dans l’ensemble, la prise en main reste identique. C’est-à-dire très bonne. D’autant que la légèreté du produit a un effet positif.
L’écran, ici IPS LCD Full HD, est généralement un atout des téléphones de Sony. Et c’est le cas ici, plus encore qu’avec le Xperia M4 Aqua qui n’était que 720p (pour une taille identique). L’image, optimisée Bravia Engine 2, offre une très bonne luminosité et une bonne colorimétrie (même si cette dernière est parfois un peu ternie par le rétro éclairage puissant). Les angles de vision sont larges et les contrastes profonds, même si la technologie Amoled fait mieux dans ces deux domaines. La dalle qui protège l’écran contre les rayures ne semble pas être produite à partir du Gorilla Glass. Mais la surface tactile reste parfaitement réactive.
Xperia UI : une interface à nettoyer
Une fois allumé, le Xperia M5 présente une interface Xperia UI similaire à celle que nous connaissons. Cette version, basée sur Android 5.1 Lollipop, offre les mêmes caractéristiques que celles du Xperia C5 Ultra. Comprenez que la navigation dans le système est similaire à Android « stock », mais que certaines parties ont été habillées différemment, comme l’écran d’accueil, le gestionnaire de thème, le multitâche, le menu application, le clavier système et les paramètres généraux. L’interface, même allégée de quelques raccourcis et widgets préinstallés, reste encombrée de nombreux logiciels présents dès le lancement.
Beaucoup d'applications son supprimables pour gagner de la place
Calendrier, Horloge et clavier de Sony
Le système Android, avec l’interface Xperia UI, pèse sur le système 5 Go, comme dans le Xperia C5 Ultra. Il n’y a donc que peu de changements au niveau du système d’exploitation chez Sony. Et nous attendons bien évidemment les résultats des travaux effectués l’année dernière par la filiale scandinave de Sony Mobile autour d’une nouvelle interface plus pure et plus propre. Car nous espérons que cela offrira des gains de performances significatifs à l’ensemble. Non pas que le Xperia M5 souffre de ralentissements, mais le Helio X10 ne vieillira certainement pas aussi bien que le Snapdragon 810, un adversaire qui est loin d’être illégitime compte tenu des prix actuels des téléphones qui en sont équipés, d’autant que Sony parvient souvent à obtenir de meilleurs scores que ses concurrents avec un même chipset.
Face au MX5, le M5 fait légèrement moins bien alors que la plate-forme est strictement identique. Un mauvais point. Face au Xperia C5, il est évidemment bien meilleur, notamment au niveau des performances graphiques. L’effet PowerVR bat son plein. Face au Z3+, le smartphone est évidemment légèrement en retrait. Face au OnePlus X, c’est une fois encore le Snapdragon 801 qui prévaut, sauf sur AnTuTu, la faute au 3e Go de RAM, certainement, mais aussi à l’antériorité de la plate-forme.
Meilleure que la moyenne en multimédia
Abordons maintenant les usages multimédias avec ce smartphone. En commençant par la lecture de vidéo. Comme toujours, Sony offre aux Xperia un lecteur vidéo plus performant que le lecteur stock d’Android. Offrant un éventail fonctionnel plus grand, il n’est malheureusement pas compatible avec certains formats de sous-titres, ni même avec certains formats audio. Il est en revanche capable de lire des vidéos que le lecteur stock n’est pas capable de décoder. Une demi-bonne nouvelle donc. Cependant, avec un bon lecteur tiers, vous profiterez pleinement du bel écran Full HD de 5 pouces du M5. Et il est vraiment bien.
Continuons avec Dead Trigger 2. Notre jeu étalon fonctionne également très bien avec le Xperia M5, comme il le ferait avec un modèle haut de gamme sous Snapdragon 801. Nous avons été déçus de constater que le jeu se positionne automatiquement sur la qualité graphique la moins bonne. Cependant, forcer positionner la qualité sur le niveau le plus élevé n’a pas d’incidence particulière. Vous constaterez que la position du haut-parleur n’est pas forcément la plus optimale pour jouer (quand vous tenez le mobile en mode paysage), car il se trouve régulièrement sous un doigt. Privilégiez le mode horizontal vers la droite (logo Sony à côté de la main droite) et non vers la gauche (quand le jeu le permet).
Un bon appareil photo pour du milieu de gamme
Terminons par la photographie. Le Xperia M5 dispose théoriquement d’une configuration à mi-chemin entre la famille Z5 (IMX300) et les haut de gamme Sony précédents (Z1, Z2, Z3, Z3+ dotés des IMX220 et IMX220S). Le capteur 21 mégapixels est associé, comme toujours au coprocesseur d’image Bionz et à une lentille G ouvrant ici à f/2.2. Le résultat est étonnant. Non pas qu’il est époustouflant de justesse, même si la qualité d’image est au rendez-vous (pas de flou, de belles couleurs, notamment dans ciel, beaucoup de détails), mais la luminosité de l’image n’est pas totalement équilibrée, ce qui se caractérise par quelques zones d’ombres où les détails bavent légèrement (nous attribuons cela au mode « intelligent » qui active le contre-jour assez facilement).
Nous chipotons, bien sûr, mais nous avons pris le parti d’être exigeants avec Sony quand il s’agit de photographie. D’autant que l’application photo de la firme japonaise est l’une des meilleures du marché (sinon la meilleure) avec son mode manuel et son enrichissement par des modules complémentaires à télécharger sur l’App Store. Une remarque d’ailleurs sur cette application : la qualité des clichés est préréglée sur 16 mégapixels. Si vous vous sentez l’âme d’un artiste, n’hésitez pas à passer à 21 mégapixels via le menu de paramétrage du mode manuel.
La réincarnation du Xperia Z1 ?
En conclusion, le Xperia M5 est une proposition milieu de gamme qui se veut premium et qui parvient à l’être sur certains détails : l’écran, l’appareil photo, la webcam 13 mégapixels (presque aussi bonne que celle du C5 Ultra), le châssis étanche, les applications multimédias, le design et la construction globale. Voilà autant de bonnes raisons d’apprécier le Xperia M5. La plate-forme basée sur un Helio X10 n’est pas la meilleure, loin de là, mais elle offre assez de puissance pour contenter tous les amateurs de multimédia, les cinéphiles comme les gamers. En cela, le Xperia M5 est pour le Xperia Z1 ce que le Xperia M4 Aqua était pour le Z : une réincarnation.
Mais entre la sortie du Z1 et aujourd’hui, il s’est passé deux ans et demi. Et les standards d’hier ne sont pas ceux de demain. Car la concurrence chinoise est passée par là et les prix se sont effondrés. Le Xperia M5 est commercialisé hors subvention 399 euros. Il est vendu 50 euros plus cher que le Meizu MX5 et le OnePlus 2 (qui vient de baisser de prix). Le premier vaut largement le M5, tandis que le second le surclasse techniquement (à vous de voir qui du NFC ou du lecteur d’empreinte est le plus important). Et il est vendu au même prix que le... Xperia Z3+, grâce à une promotion encore active à l’heure où nous écrivons ces lignes. Face à ce dilemme, même si le M5 ne démérite pas, nous lui préférons le Z3+.
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